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Coucou les lectrices et les lecteurs ! Je voulais partager avec vous un dessin que j’ai fait pour le groupe Facebook « Le féminisme avec bienveillance ». C’est chouette que des initiatives comme celle-ci existent et permettent à des tas de gens de se renseigner sur le féminisme, de comprendre, de poser des questions et d’obtenir des réponses. De profiter de la pédagogie de quelques militant·es averti·es qui gardent patience face aux arguments lus et relus. C’est rare aussi, car parfois le militantisme devient un moyen comme un autre d’exprimer une forme de violence et un désir de pouvoir, parfois contradictoire avec son but initial ! Je suis en train de lire Vernon Subutex 3 et j’en profite pour vous recopier un petit passage à propos de tout ça. Moi ça me fait réfléchir… et vous ?

« N’empêche que dans le fond, tout le monde est d’accord : exclure les impurs, les impropres, les empêcher de s’exprimer. Créer une catégorie de massacrables. Les frontières varient, mais le jeu des gardes-douanes reste le même. C’est : toi, dehors. Je ne veux pas de ça chez moi. Le seul critère variable c’est qui on met dans les camps. Qui est torturable, charniérable. Qui mérite d’être exclu. Il y en a qui ne veulent pas vivre avec les patrons, et d’autres c’est les Camerounais, il y en a qui ne veulent plus supporter les machos, et d’autres c’est les Gitans (…) mais on lave tous plus blanc. On est tous du côté du pur. La seule chose qui nous intéresse, c’est de légitimer la violence. Il faut que ce soit pour la bonne cause. »

Virginie Despentes – Vernon Subutex 3

2 réflexions sur “

  1. Tout à fait d’accord ! Au final, la racine des oppressions que l’on combat… ben c’est la violence, le manque de compassion, donc il faut les combattre avec le désir de comprendre d’où elles viennent, donc plus de compréhension, entre autre.
    Lorsqu’on est agressif envers les machos/racistes, ce n’est pas notre envie d’une société plus juste qui parle, mais notre frustration. Ce ne sera pas en excluant ou insultant ces personnes (qui sont ainsi à cause de leur éducation, un contexte socio-structurel, etc.) qu’on les encouragera à plus d’ouverture d’esprit/compassion/etc.

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